jeudi 27 octobre 2011

Quand le bonheur tourne au cauchemar

À chaque mois, quand on était en "essai naturel", je me surprenais d'en vouloir à la vie...
Je versais quelques larmes, ne sachant jamais quelle serait la suite...

À notre premier essai de FIV, quand j'ai appris l'échec, j'en ai vraiment voulu à la vie..
J'ai cru que c'étais la pire colère dont j'étais capable..
J'en voulais de m'avoir fait vivre ces espoirs, de m'avoir arraché cette victoire..

Mais maintenant, je réalise que je ne savais pas ce que c'étais d'être en colère après la vie
Car aujourd'hui, comment je me sens, c'est le pire que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui..

Les quelques minutes sur la table d'échographie, sans voir l'écran, à fixer le regard concentré du médecin m'ont parut une éternitée.. Je trouvais le temps si long...

Quand il a enfin pris la parole, ce que je savais déjà, au fond de moi, a été dit : Je vois le sac, l'embryon, mais je ne vois pas le coeur...

Pas de coeur...

Ces mots résonnent dans ma tête depuis l'échographie..
Je suis démolie..Anéhantie..

Cette fois j'en veux à la vie, pour vrai, sincèrement et vraiment..
Cette fois j'ai envie de crier que la vie est une sal**pe...

Comment la vie a pu me faire vivre 4 semaines d'espoir
4 semaines à croire que j'était enceinte
4 semaines de fatigue, de nausée, de bédaine qui enfle
Alors que l'embryon, ne vit pas...

La vie est une sal**pe.. Point.

Pas de coeur...

La vie non plus, n'a pas de coeur...

J'ai espérée, priée, aimée
Aujourd'hui j'ai envie d'hurlée..

Je n'ai plus la force de continuer dans ce maudit processus...
J'en ai assez, vraiment assez...

J'ai une autre échographie dans une semaine, pour confirmer que c'est bien terminé, ou qu'un miracle s'est produit et que le coeur aurait commencé à battre plus tard que la normale..

"Ne pleurer pas maintenant, ne baissez pas les bras" Merci Docteur, mais c'est difficile...

1 commentaire:

  1. Mon mari et moi t'envoyons des ondes positives. Le soleil sera de retour ma belle amie, mais je sais que c'est long et pénible ce que tu vis.

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